Le gouverneur de la province de l’Ogooué-Ivindo, Christiane Leckat, a procédé jeudi 24 avril 2025 au lancement officiel des travaux de bitumage de la route Ovan–Makokou, longue de 95 kilomètres.
Confié à la société China First Highway Engineering Company (CFHEC), le chantier s’annonce ambitieux. La première étape symbolique, réalisée à Mbess — à environ 20 km de Makokou — a consisté à la pose d’une planche d’essai en bitume sur 240 mètres. Selon Albert Mbadinga Mounguengui, chef de mission de contrôle du projet, cette phase est indispensable avant d’enclencher la mise en œuvre définitive du revêtement en béton bitumineux.

Le schéma technique prévoit une structure robuste : 30 cm de couche de forme, 20 cm de couche de fondation, 10 cm de couche de base, et 5 cm de couche de roulement.
Longtemps considéré comme un véritable parcours du combattant par les usagers, ce tronçon stratégique reliant Libreville à Makokou vit désormais ses premières heures de renaissance. Jusqu’ici, la route bitumée s’arrêtait à Ovan, en passant par Lalara et Koumameyong. Une fois les travaux achevés, la capitale de l’Ogooué-Ivindo sera enfin reliée de bout en bout par une route entièrement asphaltée.

Cette avancée intervient dans un contexte porteur pour la province. De nombreuses perspectives économiques s’ouvrent avec le lancement attendu de l’exploitation du gisement de fer de Bélinga, la construction d’un chemin de fer, ainsi que celle du barrage hydroélectrique de Booué d’une capacité de 600 MW.
Sous l’impulsion du président Brice Clotaire Oligui Nguema, élu avec un soutien massif, l’accent est mis sur les infrastructures, levier incontournable pour impulser un développement équilibré et inclusif. La réhabilitation de la route Ovan–Makokou n’est pas qu’une réponse technique à un problème d’enclavement : c’est un acte politique fort, traduisant la volonté de désenclaver durablement l’intérieur du pays.

En favorisant une meilleure circulation des biens et des personnes, ce projet contribue également à renforcer l’intégration nationale, stimuler les échanges économiques, et faciliter l’accès aux services essentiels comme la santé, l’éducation et l’administration.
Les images du terrain en témoignent : l’Ogooué-Ivindo, longtemps oubliée, se prépare à devenir un nouveau pilier du dynamisme économique gabonais.