Alors que son épouse, Léa Bongo Valentin, et son frère, Jalil Bongo, continuent de clamer son innocence et de dénoncer une manipulation judiciaire, de nouvelles révélations viennent assombrir davantage le dossier impliquant Nourredin Bongo Valentin et sa mère, l’ex-première dame Sylvia Bongo Ondimba.
D’après des investigations menées par nos correspondants, environ 1 035 milliards de francs CFA auraient été dissimulés aux îles Caïmans, un paradis fiscal situé au large de Cuba. Une somme colossale qui, selon plusieurs sources proches de l’enquête, ne représenterait que la partie émergée de l’iceberg.
Ces révélations ravivent l’indignation de l’opinion publique, déjà marquée par la gestion controversée de Nourredin Bongo Valentin à l’époque où il occupait le poste de Coordinateur général des affaires présidentielles. Durant cette période, plusieurs hauts responsables de l’administration auraient été écartés via des procédures judiciaires douteuses, ouvrant la voie à un système opaque de captation des ressources publiques.
Un réseau structuré et bien ancré
Au cœur de ce dispositif se trouvait notamment Ian Ghislain Ngoulou, conseiller influent et directeur de cabinet de Nourredin, aujourd’hui également en détention. Ensemble, ils auraient mis en place un réseau de détournement à grande échelle, exploitant les failles du système de gestion des finances publiques.
L’enquête en cours jette également une lumière crue sur la gestion des fonds liés à la pandémie de COVID-19. Des sources affirment qu’une partie de l’enrichissement de Nourredin Bongo Valentin aurait été tirée de fonds détournés initialement destinés à la lutte contre le virus. Certains témoignages évoquent des dons étrangers, notamment en provenance de la Chine, qui auraient été présentés comme des acquisitions de l’État, dissimulant ainsi d’importants transferts d’argent.
La Young Team dans le viseur
C’est tout l’entourage de Nourredin Bongo Valentin, surnommé la “Young Team”, qui est aujourd’hui scruté par la justice. Une structure fermée, accusée d’avoir verrouillé les circuits de décision et de s’être servie des institutions publiques pour bâtir un empire financier personnel.
Ces nouveaux éléments relancent le débat sur l’ampleur du système mis en place durant les dernières années du régime Bongo, et pourraient bien déboucher sur d’autres révélations explosives dans les semaines à venir.
L’opinion attend désormais des réponses claires, dans un contexte de transition politique où la lutte contre la corruption est devenue une priorité nationale.