À moins d’une semaine de l’échéance légale fixée au 25 juin, la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme. Sur les huit candidats en lice lors de l’élection présidentielle du 12 avril dernier, seul Brice Clotaire Oligui Nguema, élu à la magistrature suprême, a procédé au dépôt de ses comptes de campagne, conformément à la législation en vigueur.
Dans une déclaration officielle, le Premier Président de la Cour des comptes, Alain-Christian Iyangui, a rappelé aux candidats leur obligation de rendre compte de l’utilisation des fonds engagés pendant la campagne. Une démarche imposée par l’article 369 du Code électoral, révisé en janvier 2025, qui exige la remise d’un dossier complet comprenant l’origine des financements, les dépenses effectuées ainsi que les pièces justificatives afférentes.
À ce jour, selon les services du Greffe de la Cour des comptes, le dossier du Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema est le seul à avoir été réceptionné. Une situation qui interpelle au regard des exigences de transparence et d’équité qui encadrent le processus électoral. En ne se pliant pas à cette formalité, les autres candidats s’exposent à des sanctions prévues par la loi, en l’occurrence des peines d’inéligibilité pour les prochains scrutins.
À travers ce rappel, la haute juridiction entend réaffirmer son rôle dans la consolidation de la transparence financière de la vie politique. Le respect du cadre légal par le Chef de l’État apparaît ainsi comme un geste fort en faveur de la redevabilité et de la moralisation de la vie publique, deux axes centraux de son engagement depuis son accession au pouvoir.
D’ici au 25 juin, la pression monte sur les autres protagonistes de l’élection. La société civile et l’opinion publique restent en attente d’actes concrets témoignant du respect des règles du jeu démocratique.