Le Gabon a surpris le monde. Dans un continent trop souvent marqué par des transitions confisquées ou des processus électoraux contestés, le pays est devenu, en moins de deux ans, un modèle de démocratie apaisée, de transparence électorale et de réformes institutionnelles ambitieuses. À l’origine de cette transformation : la méthode Oligui Nguema, portée par un homme, Brice Clotaire Oligui Nguema, militaire devenu chef de la Transition, puis président élu avec 90,35 % des suffrages lors de l’élection présidentielle du 12 avril 2025. Un score spectaculaire, mais surtout le fruit d’un processus électoral inédit sur le continent.
Un leadership né de l’exil, forgé par la démocratie
Lorsqu’il accède au pouvoir en août 2023, Brice Clotaire Oligui Nguema surprend d’emblée par son discours : inclusif, responsable, tourné vers la démocratie et l’apaisement. Loin des logiques de pouvoir personnel, il s’inspire des valeurs démocratiques acquises durant son séjour à Dakar, au Sénégal. C’est là, en observateur attentif, qu’il a nourri sa vision d’un État juste, fondé sur le respect des institutions et du peuple souverain.
Il décide de faire mieux. Pour le Gabon. Pour son peuple. Et il s’y engage publiquement.
Une réforme en profondeur des règles du jeu électoral
Dès le départ, la transparence devient la colonne vertébrale de son action. Il met en place une série de réformes structurantes, attendues depuis des décennies, notamment :
• Le retour à une présidentielle à deux tours, permettant une véritable confrontation démocratique.
• La suppression du “ticket accolé”, vestige d’un pouvoir verrouillé.
• La réintroduction de l’enveloppe-poubelle, outil symbolique de transparence électorale pour lequel de nombreux opposants gabonais avaient perdu la vie.
• L’inscription du recomptage des voix dans le Code électoral, une revendication phare de Jean Ping en 2016, qui n’avait jamais été satisfaite auparavant.
• L’interdiction constitutionnelle de la succession héréditaire de père en fils, marquant la rupture définitive avec le système dynastique.
Des garanties démocratiques jamais vues en Afrique centrale
Pour garantir l’intégrité du scrutin, Oligui Nguema fait ce qu’aucun autre n’avait osé avant lui :
• Pas de coupure d’internet, aucun black-out numérique.
• Pas de fermeture des frontières, laissant libre la circulation des citoyens et des observateurs.
• Pas de couvre-feu, ni de militarisation des villes.
• Aucune présence militaire autour des centres de vote. Il ordonne à ses frères d’armes de rester dans les casernes prêt à accepter la vérité des urnes, positive ou pas.
Une attitude inédite dans un pays où, par le passé, les élections s’accompagnaient systématiquement de tensions, de déploiements militaires et d’intimidations. Cette fois, le peuple gabonais a voté librement, sans peur.
Un processus électoral exemplaire
Le scrutin du 12 avril 2025 s’est déroulé dans la clarté la plus totale :
• Les bureaux de vote étaient surveillés par plus de 2 000 observateurs internationaux, présents du début à la fin du processus.
• Les dépouillements ont été filmés en direct sur les chaînes de télévision, les plateformes numériques et les réseaux sociaux.
• Les résultats ont été publiés bureau de vote par bureau de vote, sans manipulation ni dissimulation.
• Les tendances ont été connues dès minuit, mais l’annonce officielle a été différée pour permettre aux commissions provinciales de transmettre les procès-verbaux pour vérification à Libreville. Un processus respectueux des standards internationaux.
Pour renforcer la compétence technique des organisateurs, les équipes électorales gabonaises ont même été formées au Sénégal, pays reconnu pour la qualité de son système de décompte. Résultat : une organisation fluide, crédible, saluée par les observateurs internationaux.
Un score élevé, mais validé par les faits
Le score de 90,35 %, qualifié par certains de « soviétique » ou « stalinien », ne souffre d’aucune opacité. Tout a été fait en direct, en présence de témoins et d’observateurs. La confiance dans le processus a été telle que la population s’est déplacée massivement aux urnes, sans crainte de fraude ni de manipulation.
Le Gabon, nouveau modèle africain ?
Ce qui s’est passé au Gabon est inédit. L’Afrique a trop souffert des élections truquées, des fraudes massives, des régimes figés. Aujourd’hui, le modèle gabonais pourrait devenir un cas d’école, et suscite l’intérêt, voire l’inquiétude, dans plusieurs pays africains. Le dépouillement en direct, la fin des coupures d’internet, l’ouverture complète du processus électoral. Autant de pratiques que les jeunesses africaines pourraient exiger demain dans leurs pays.
Déjà, certains observateurs classent le cas gabonais devant ceux du Sénégal ou du Bénin sur la qualité du processus. Une reconnaissance rare, pour un pays longtemps mis à l’écart du concert des grandes démocraties.
Une alternance saluée, une méthode qui marque l’histoire
Brice Clotaire Oligui Nguema a su tirer les leçons des erreurs accumulées depuis les années 1990. Il a analysé, rectifié, transformé. Et surtout, il a refusé de reproduire les mécanismes d’exclusion, d’arbitraire et de confiscation du pouvoir. En instaurant une véritable alternance démocratique, il a redonné espoir à tout un peuple.
Son message du 14 avril 2025, lors de sa première levée des couleurs comme président élu, donne le ton :
« 90,35 %, ce sont 90,35 % de détresse des Gabonais à résoudre durant ce septennat. »
Un président lucide, humble, mais déterminé. À travers lui, le Gabon change de visage, et l’Afrique découvre une nouvelle voie possible.