Le message est clair, direct, presque brutal dans sa sincérité. Il ne s’agit plus de simples mots posés sur un clavier, à travers une déclaration enflammée publiée sur les réseaux sociaux, Chancel Kongo, lobbyiste de renommée internationale et conseiller stratégique, convoque la conscience collective gabonaise : réveil national ou naufrage commun, il faut choisir le mot est lâché sèchement.
Dans un style où l’émotion se dispute à la lucidité, Chancel Kongo met les mots sur une réalité que beaucoup taisent, parfois par crainte, souvent par lassitude. Il désigne sans détour ces « oubliés de leur histoire », ces « affamés d’argent, de pouvoir et de privilèges personnels » qui continuent, selon lui, de miner l’espoir d’un Gabon nouveau. Les termes sont durs, le ton offensif : « Tolérance zéro pour la corruption, tolérance zéro pour la déstabilisation, tolérance zéro pour ceux qui veulent nuire à notre patrie », martèle-t-il avec la force d’un slogan devenu cri de guerre.
Le cœur du message ne laisse pas place à l’ambiguïté : derrière l’ombre de la Cinquième République, c’est une bataille pour l’âme du Gabon qui se joue. Dans ce combat, Chancel Kongo salue l’engagement de Son Excellence, Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, qu’il qualifie de seul Président démocratiquement élu. Une précision lourde de sens face aux tentatives, à peine voilées, de contestation et de sabotage du processus en cours.
Le choix des mots n’est pas anodin. Il ne s’agit pas simplement de soutenir une figure politique, mais de poser les bases d’une morale républicaine : la justice, la dignité, la prospérité partagée. À travers ce texte, Chancel Kongo oppose deux Gabon : celui des « blessures profondes » infligées par des élites prédatrices, et celui, vivant et debout, incarné par « l’intelligence, le travail, l’amour de cette terre ».
Dans une atmosphère politique encore fragile, à peine sortie des secousses institutionnelles post-30 août 2023, ce type de prise de position publique résonne comme un signal d’alarme : il y a urgence à resserrer les rangs, à refuser les tentations de division, à imposer une unité nationale sans compromis avec les fossoyeurs de la République.
Un message d’autant plus percutant qu’il s’inscrit dans un moment où les réseaux sociaux deviennent à la fois outil de mobilisation et arme de déstabilisation. Face à l’infobésité et aux manipulations, Chancel Kongo choisit le contre-pied : parler vrai, frapper fort, rappeler les fondamentaux.
Dans ce Gabon à la croisée des chemins, le message de Chancel Kongo ne se veut pas seulement un plaidoyer ; il est un rappel brutal que le sursaut n’est plus une option, mais un impératif national. Le rendez-vous est donné : unité, justice, prospérité, ou le chaos. À chacun désormais de se positionner.