Après plus d’un an et demi d’incarcération à la prison centrale de Libreville, Sylvia Bongo Ondimba, ex-première dame du Gabon, et son fils Noureddin Bongo Valentin, ont été transférés sous résidence surveillée. Installés désormais dans leur domicile du quartier Sablière, au nord de Libreville, où vit aussi l’ancien chef de l’État Ali Bongo Ondimba, les deux principaux mis en cause dans l’affaire dite de « détournement des deniers publics » restent sous le joug de la justice.
Cette décision, prise sur recommandation médicale selon des sources proches du dossier, ne constitue en rien une remise en liberté. L’état de santé jugé préoccupant de Sylvia Bongo aurait pesé dans ce choix de la justice, soucieuse de garantir des conditions de détention conformes aux impératifs médicaux.
Les charges qui pèsent sur le duo restent lourdes : détournement de fonds publics, blanchiment d’argent et infractions économiques majeures. Leur placement en résidence surveillée ne modifie en rien leur statut d’accusés. Ils demeurent à la disposition des juridictions compétentes dans l’attente de leur jugement.
Cette évolution marque une nouvelle phase dans le traitement judiciaire des anciens dignitaires du régime déchu d’Ali Bongo, renversé le 30 août 2023. Fidèles à leur engagement, les autorités gabonaises entendent poursuivre cette procédure dans le strict respect des principes de droit, entre présomption d’innocence et exigence de justice pour les victimes. Le gouvernement n’a, à ce stade, émis aucune déclaration officielle sur ce développement.