Dans une démarche ambitieuse visant à garantir un accès fiable et durable à l’eau potable, la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) a conclu le 29 avril 2025 un accord historique avec le groupe français SUEZ. Doté d’un budget de 200 millions d’euros sur cinq ans, ce contrat marque un tournant majeur dans la gestion de l’eau au Gabon, tant sur le plan technique qu’économique.
Modernisation, efficacité et justice sociale. Le partenariat vise en priorité le Grand Libreville (Libreville, Ntoum, Owendo) ainsi que les grandes villes de l’intérieur du pays. Il prévoit des investissements massifs pour réhabiliter les réseaux, réduire les pertes d’eau, sécuriser les branchements, et installer des compteurs modernes dans les foyers.
« Apporter des services essentiels aux populations est au cœur de nos missions », a déclaré Pierre Pauliac, Co-Directeur général de la Division Eau chez SUEZ. Il a salué un projet à fort impact humain et environnemental.
Le contrat comprend un diagnostic complet des infrastructures existantes, l’éradication des branchements à risque, et l’introduction de systèmes de gestion plus efficaces. Des outils de détection de fuites et des équipements de dernière génération seront déployés dans des villes comme Port-Gentil, Franceville, Oyem, Lambaréné ou encore Tchibanga.
Former pour durer. Au-delà des travaux, cet accord accorde une large place au transfert de compétences. Grâce à la méthodologie WIKTI développée par SUEZ, les agents de la SEEG bénéficieront d’un plan de formation intensif piloté par le Centre des Métiers. Objectif : renforcer l’autonomie des équipes gabonaises et assurer la pérennité du service.
Stimuler l’économie locale. Le projet accorde également une place centrale aux PME gabonaises. Une enveloppe de 60 millions d’euros leur est dédiée pour l’exécution des travaux, sous la supervision technique de SUEZ. Des formations spécifiques leur seront dispensées pour garantir le respect des standards internationaux, notamment en matière de sécurité.
Vers une gestion publique renforcée. Financé partiellement par un prêt à taux préférentiel de l’État français, ce partenariat s’inscrit dans une vision de modernisation inclusive du service public de l’eau. À terme, il vise une meilleure qualité de service, une tarification plus équitable et un renforcement de la souveraineté nationale sur une ressource vitale.