Le rapport publié récemment par Bloomberg sur la situation financière du Gabon a créé une onde de choc aussi spectaculaire qu’infondée. Dépeignant le pays comme l’un des « emprunteurs les plus vulnérables d’Afrique », avec un risque jugé « hautement spéculatif », l’agence américaine semble avoir troqué l’analyse économique pour la dramaturgie. Une présentation jugée alarmiste par les autorités, qui rappellent, chiffres à l’appui, que le Gabon n’est ni en défaut, ni au bord du gouffre, mais bel et bien engagé dans une dynamique de redressement.
Dès les premières lignes, le rapport de Bloomberg dramatise : explosion des taux, difficultés d’emprunter, instabilité économique… Une vision partielle, qui laisse volontairement de côté un élément central : depuis le début de la Transition, sous l’impulsion du Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema, le Gabon paie ses dettes à date, restructure ses finances publiques et investit massivement dans ses infrastructures.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 1 450 milliards de FCFA remboursés depuis août 2023. Des échéances honorées auprès des créanciers internationaux, dont plus de 28 milliards de FCFA versés le 3 novembre dernier. À cela s’ajoutent des chantiers majeurs avancés ou achevés dans les neuf provinces : hôpitaux, écoles, logements sociaux, routes, infrastructures hydrauliques, centres de conférence, hôtels. Une réalité difficilement compatible avec l’image d’un pays au bord du défaut.
Or, dans son analyse, Bloomberg n’en souffle mot. Préférant s’appuyer sur deux arguments récurrents :
1. Le choc politique de la Transition.
2. Un narratif de « fragilité économique » hérité des années passées.
Pourtant, depuis août 2023, le Cap est clair. Le Chef de l’État a ordonné un rééquilibrage structurel des priorités nationales autour de six axes : énergie, eau, éducation, santé, habitat, infrastructures et industrialisation. La réorganisation des finances publiques, initiée sous son autorité, s’est traduite par un renforcement inédit de la transparence et du contrôle : mise en place du SIGFiP, lancement de la plateforme SIGIP, rationalisation des subventions, suspension des exonérations, gouvernance renforcée des entreprises publiques, opérationnalisation du Compte unique du Trésor.
Cette transformation s’appuie également sur une nouvelle stratégie de financement : 60 % des ressources en monnaie locale, 40 % en devises, afin de maîtriser le risque de change et de réduire la dépendance aux marchés extérieurs. Une stratégie responsable, qui rompt avec les errements du passé et renforce la souveraineté budgétaire du Gabon.

Le FMI lui-même, récemment en mission à Libreville, a salué les progrès réalisés. Les experts ont visité les chantiers, analysé les comptes, constaté la rigueur budgétaire et la relance de l’investissement public. Mais Bloomberg, visiblement contrarié que le Gabon refuse un programme d’endettement supplémentaire, préfère agiter le spectre d’une crise financière. Comme si un pays devait acheter de bonnes notes pour obtenir la légitimité qu’il mérite.
L’économie gabonaise, elle, ne semble pas partager ce pessimisme. La croissance est projetée à 6,5 % en 2026, portée par les pôles de transformation locale, l’agriculture, l’énergie, les mines, le bois et les services. Les courbes de confiance des marchés, après un pic d’inquiétude en septembre, se redressent depuis octobre, dépassant même le seuil critique évoqué dans le rapport américain.
Face à ces approximations, la réponse du Gabon est sans équivoque :
Le Gabon n’achètera pas sa notation.
Le Gabon paie ses dettes.
Le Gabon construit pour son peuple, pas pour plaire aux agences.
Sous sa conduite, la Transition financière gabonaise n’est pas une fuite en avant mais une reconstruction méthodique. Elle vise une souveraineté économique réelle, fondée sur une gestion responsable, sur l’investissement productif et sur la maîtrise des ressources.
En définitive, ce n’est pas le Gabon qui sombre dans la crise. Ce sont certaines analyses internationales qui sombrent dans la facilité.
Le pays est en chantier.
Le pays avance.
Et Bloomberg ferait bien de suivre les faits plutôt que de s’accrocher aux fantasmes.










