La décision de la Cour internationale de justice (CIJ) sur le différent frontalier opposant le Gabon à la Guinée équatoriale a réorienté le dossier vers la voie diplomatique. Loin d’être une défaite pour Libreville, le verdict marque une nouvelle phase : celle de la négociation entre les deux États voisins, sous l’égide du droit international. Explications.
En effet, les localités d’Ebebeyin et de Mongomo, qui faisaient l’objet d’une revendication, reviennent de facto dans le giron du Gabon. Avec les investissements conséquents réalisés dans ces zones par Malabo, la Guinée équatoriale se retrouve désormais dans l’obligation politique et économique de négocier avec son voisin gabonais. Une perspective de compromis s’ouvre, rendant possible un accord de paix et de coopération transfrontalière bénéfique aux deux nations.
Contrairement aux spéculations relayées sur les réseaux sociaux, aucune « entente secrète » n’aurait été conclue entre les Présidents Brice Clotaire Oligui Nguema et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Il est essentiel de rappeler que le différend remonte à plusieurs décennies, bien avant l’arrivée au pouvoir de Brice Clotaire Oligui Nguema au Gabon. Le chef de l’État, respectueux des principes du droit international et de la souveraineté nationale, s’inscrit dans une démarche de pacification et de responsabilité.
La CIJ, en renvoyant les deux parties à la table des négociations, ouvre la voie à un règlement bilatéral. Ce tournant pourrait déboucher sur la signature d’un accord historique, consolidant la paix, la coopération régionale et la stabilité frontalière en Afrique centrale.
Rien n’est donc perdu. Tout reste à construire, et les prochains mois seront décisifs dans la mise en œuvre d’un cadre juridique et diplomatique durable entre Libreville et Malabo.