Depuis l’accession du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) au pouvoir, le 30 août 2023, via le Coup de la Libération, son premier responsable en l’occurrence le Général de Brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, a conformément à son désir de mettre en place un processus de Transition inclusif a impliqué la diaspora gabonaise dans la gestion du pays et là, c’est un euphémisme.
Pour la première fois dans l’histoire politique nationale, des membres de la diaspora ont été reçus en audience et intégrés à des postes clés, témoignant d’une confiance sans précédent accordée à ces compatriotes vivant à l’étranger. Cette ouverture s’est traduite par des nominations historiques au sein du gouvernement, avec l’entrée de Laurence Ndong et Mays Mouissi en tant que ministres. Une véritable marque de confiance et de reconnaissance qui s’est poursuivie dans l’administration publique, où plusieurs Gabonais issus de la diaspora ont été placés à des postes stratégiques.
Une intégration sans précédent dans l’administration publique, aujourd’hui, des compatriotes issus de différents horizons occupent des fonctions de premier plan morceau choisi :
Ernest NDONG NGUEMA (USA) – Ancien Directeur Général des Hydrocarbures ;
Stéphane MBADINGA DITENGOU (Algérie) – Directeur Général du Fonds Gabonais d’Investissement Stratégiques ;
Thierry OBAME SIMA (France) – Directeur Général de la SOCOREP ;
Alberto MOUNGUENGUI MOUDOKI (USA) – Directeur Général de l’ANINF ;
Armella OBONE BEKALE (Canada) – Directeur Général de la Protection Civile ;
Vulgain ANDZEMBE (France) – Commissaire Général au Plan ;
Sylvanel KIKI (France) – Directeur National Adjoint des Assurances ;
Stéphane MINKO (France) – Directeur Général Adjoint de la Société de Patrimoine ;
Cyrille NDONG (France) – Directeur Général Adjoint de la SPIN ;
Hashir MABIGNATH SALL (Sénégal) – Directeur Général Adjoint de l’ANPI ;
Parfait EYI (Turquie) – Directeur à l’ARCEP;
M. Mavoungou (France) – Directeur de la Direction de l’Eau à la SEEG ;
Stéphane Zeng (France) – Directeur du Centre Gabonais de l’innovation.
Cette liste, non exhaustive, illustre parfaitement l’importance de la place octroyée à la diaspora dans l’administration publique gabonaise. Des postes de haut niveau, occupés dans des secteurs stratégiques, qui démontrent une volonté claire de donner aux Gabonais de l’étranger un rôle actif dans le redressement du pays.
Malgré cette ouverture inédite et historique, une frange de la diaspora semble vouloir minimiser ces avancées. Certains vont jusqu’à affirmer que le Chef de l’État n’a « rien fait » pour eux. Or, les faits sont là et ils ont la particularité d’être têtus : jamais sous un autre régime autant de postes n’avaient été attribués à des compatriotes de la diaspora.
Cependant, un phénomène regrettable entrave cette dynamique : le manque de solidarité entre les bénéficiaires de ces nominations. Des rivalités internes, des querelles d’ego et des attaques personnelles fragilisent la cohésion nécessaire à la réussite collective. Pire encore, certains s’emploient à discréditer ceux qui ont été nommés, oubliant que ces nominations sont le fruit d’une confiance présidentielle et d’une volonté de changement.
La responsabilité de la diaspora ne s’arrête pas à la nomination. L’efficacité dans la gestion de ces postes et la réussite des missions confiées sont également des enjeux majeurs. Le cas du Directeur Général des Hydrocarbures, poste stratégique, en est un témoignage éloquent. Son éviction, due à des problèmes de comportement et de respect des règles administratives, montre que la compétence seule ne suffit pas : l’humilité et la discipline sont essentielles dans la gestion des hautes fonctions.
Le Président de la Transition a tendu la main à la diaspora et a posé des actes concrets pour son intégration. Dès lors, la responsabilité de faire avancer le pays incombe aussi à ceux qui ont été promus. Les querelles internes, la critique systématique et les divisions ne sauraient être imputées au Chef de l’État, qui a offert une opportunité historique à ses compatriotes de l’étranger.
Au lieu de se livrer à des invectives, il est temps pour la diaspora de prendre pleinement la mesure de sa responsabilité et de contribuer, avec engagement et loyauté, à la transformation du Gabon.